Avec la pluie, le beau temps
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Chaque micro évènement de ma journée, selon la manière dont je le prend, peut devenir un éclairage intéressant sur moi même, ou au contraire, un enchainement de catastrophes de plus en plus insurmontables ! Il y a trois jours, mon auto radio disparu, fut le battement d’aile du papillon, qui transforma ma journée en une tempête... quasi insurmontable, à deux doigts de l’ouragan. Puis j’ai compris que j’avais créé moi même de mon plein gré (avec un niveau de conscience modéré), l’ensemble des problèmes divers et reliés entre eux, qui ont suivi ce constat. J’aurai pu inverser le processus. J'aurais pu simplement me dire que j’avais eu la “très grande chance” que les voleurs n’aient pas réussi à démarrer ma voiture... puis j’aurais pu être remplie de gratitude pour la jeune femme qui débroussaillait les allées et qui retrouva l’objet volé dans une poubelle et me le rapporta dans la journée. J’aurais pu remarquer et m’attendrir sur le sourire satisfait du dépanneur, quand il réussi à débloquer le démarreur. J’ai compris un peu plus tard, en faisant un pas de ôté, à quel point j’étais aveuglée, concentrée sur l’unique nuage noir de ma journée, sans parvenir à être présente au moment opportun pour accueillir dignement ces si précieux “présents” de la vie.
Bien sûr, il est humain de ressentir spontanément une émotion désagréable face à un incident qui vient entraver notre mouvement naturel. Pourtant, objectivement, ces malheureux évènements extérieurs sont toujours là pour nous éclairer sur un besoin insatisfait, que nous n’avons pas su reconnaitre autrement. Chaque situation a une raison. Le fameux hasard sait se faire bavard pour qui sait l’entendre.
Mais y a t'il un moyen de mieux traduire et comprendre ce qui nous arrive, au lieu d'être immédiatement submergé par l'émotion?
Observons notre environnement... un peu de pluie est rafraichissante, et même une averse, a son utilité. La pluie n’est pas le contraire du soleil, elle est son complément. En même temps qu’elle ruissèle sur nos épaules, elle fait pousser des crocus dans la neige et naitre des arcs en ciel dans les espaces les plus sombres. Selon moi, regarder la vie du bon côté ne veut pas dire “voir un seul côté de la vie”, mais savoir “la voir toute entière”. Une vue panoramique peut inclure le temps gris, les arbres secoués par le vent et les goutes qui perlent à la surface de chaque brin d'herbe. Nul besoin d’inventer des coins de ciel bleu en se penchant dans le reflet de flaques d'eau. Cette vision idéale, nous rend réceptifs à la vraie lumière perçant les nuages, et aux couleurs pures d’une pleine lune, entre deux lignes d’horizon. Dans ce scénario, je sens les cycles de la vie en mouvement, dont je fais partie, intégralement.
Mais comment faire pour ne plus attirer les foudres et autres caprices de la météo dans son jardin ?
Reconnaitre ses besoins, permet d’en prendre soin et évite l’apparition du brouillard ou de coups de tonnerre venus pour nous ramener à l’essentiel de nos manquements. Pour pouvoir lire entre les lignes des messages de la vie, nous aurions intérêt à trouver un escabeau, un banc public, une branche de cerisier, une montgolfière... ou tout autre marche-pied pour une posture haut perchée... pour une vision à 360 degré. Voir haut et loin, est la même aptitude requise pour ressentir ici et maintenant, ce qui se joue avec précision à l'intérieur.
Je peux ici dire une fois de plus merci à la vie qui m'enseigne l'essentiel avec ses cas pratiques en synchronicité avec mes pensées. Voir et accueillir cette pluie d'un jour m'a projeté soudainement, dans une autre paysage aux couleurs éclatantes, CELUI QUE J'AI LE POUVOIR DE CREER sous le soleil exactement.
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